La Corse du sud est celle généralement appréciée pour ses plages et ses paysages dignes des plus belles cartes postales. Il existe plusieurs villes incontournables en Corse du sud.
Notre deuxième journée de notre séjour démarre en douceur et en câlins. La cheville de Flavien n’est plus douloureuse. Tant mieux, nous avons prévu des visites et donc de la marche !
Nous avons convenu la veille au soir de faire un circuit dans la Corse du Sud. Le hic, c’est que nous ne nous sommes pas mis d’accord sur le fait de savoir si nous allions regagner notre pied à terre le soir ou si nous allions dormir dans un hôtel au gré de notre circuit, chacun pensant à tort que l’autre pensait pareil que lui.
Une chose est sûre en revanche, nous avons décidé de commencer notre circuit en visitant la ville de Bonifacio, pour remonter ensuite vers Porto Vecchio. Nous irions ensuite vers Ajaccio, la ville de Napoélon, puis un crochet par Filitosa, une halte à Propriano et un autre crochet par Sartène.
Mais tout ça, c’était sans compter le temps de route, les paysages à couper le souffle que nous aurons sur notre route et tout le reste !
Nous voilà donc partis vers Bonifacio de très bonne heure. 20 kilomètres nous en séparent. Autant dire que le chemin a été vite parcouru. Les routes sont agréables, bien qu’un peu sinueuses, et devant nous s’ouvre une ville tout en relief. Nous sommes à l’extrême sud de la Corse et Bonifacio est véritablement une ville de falaises. Nous faisons une halte au niveau de la citadelle, puis allons admirer les falaises de calcaire et le pittoresque « grain de sable » qui est un gros rocher qui se dresse fièrement dans les flots à quelques mètres de la terre. Nous allons également voir le fameux escalier du roi Aragon taillé directement par l’homme dans le calcaire. Il est composé de 189 marches et devait permettre d’accéder à une source d’eau potable lors du siège de Bonifacio en 1420. C’est le guide qui le dit. Les couleurs sont belles, l’atmosphère calme. Tout invite au repos. Nous poursuivons par une balade sur le port, heureux. L’activité y est régulière et nous avons vu un bateau en provenance de Sardaigne qui se trouve à peine à une quinzaine de kilomètres. Un jour peut être, irons nous là bas !! Nous dénichons un bon restaurant non loin de là et y faisons notre pause déjeuner.
Après le déjeuner, nous avons décidé de nous mettre en route pour Porto Vecchio. Avec notre programme d’enfer, pas une minute à perdre. Nous embrayons donc sur la Nationale 198 pendant quelques kilomètres quand je vois un panneau qui indique une plage pittoresque. Il faut absolument faire le détour !! Nous voilà sur la plage de Rondinara. En ce mois d’avril, il n’y a personne. L’eau est d’un bleu turquoise, comme dans les lagons des îles d’outre mer. Je prends le plaid qui se trouve dans le coffre et je le pose sur le sable. Malgré la fraîcheur, nous passons quelques instants à nous prélasser. « Flavien, il faudra qu’on revienne en été, c’est dommage de ne pas pouvoir se baigner ! ». « Pourquoi pas ! » me répond-il placidement.
« Bon, c’est pas tout ça, mais si tu veux visiter encore visiter Porto Vecchio, va falloir y aller !! ».
Alors, nous voilà repartis et regagnons la 198 pendant quelques kilomètres. Porto Vecchio est proche, mais encore une fois, je me sens attirée par une plage : celle de Santa Giulia qui a un étang à proximité, et qui fait partie des plages réputées des alentours de Porto Vecchio. « Bon, Justine, on va pas s’arrêter sur toutes les plages, non plus !! ».
Ma foi !! S’il le dit !
Il ne s’arrête donc pas, et entre dans Porto Vecchio, alors que nous sommes en fin d’après-midi. Nous traversons la ville en voiture pour avoir un aperçu et faisons le tour de la citadelle. Et là, subitement, Flavien identifie le plus grand club de nuit de la ville. Il est vrai que Porto Vecchio est la ville des vacances actives, mais quand même. Il tient absolument à y danser. Bon gré, mal gré, je me plie et attendant, nous dînons dans un restaurant au charme typique. Nous nous promenons main dans la main dans la ville à la nuit tombée pour aller un peu plus tard au dancing, comme convenu. J’ai du rater un épisode, car Je recroise la blonde déjà aperçue la veille. Et presqu’aussitôt, Flavien m’empoigne le bras, en disant d’un ton lourd « on s’en va ! ».
Moi : « Bon, ok, on rentre à Figari ! ».
Flavien, d’un ton râleur, voire presque méchant : « ben, non on a bu ! On prend un hôtel ! »
Moi : « on va pas payer un hôtel alors qu’on a une maison à notre disposition. En plus t’as vu l’heure ? On va rien trouver. Et toute façon, on n’a pas emmené de vêtements de rechange ni d’affaires de toilettes, c’est bien la preuve qu’on allait rentrer ».
Flavien, sans démordre de son ton : « on reste je te dis ! »
Sauf qu’il ne voulait pas bouger la voiture du tout, et du coup on a essayé de s’entasser dans la voiture.
Moi : « si tu pensais dormir dans la voiture, t’aurais pu prévoir d’en louer une plus grande et plus confortable ! »
Flavien, encore pire qu’avant : « t’avais qu’à la louer, la voiture ».
Sans bisou, sans bonne nuit, avec une seule couverture pour la période et dans des positions étriquées, je vous dis pas la nuit ! Je sais pas comment va se dérouler le reste du séjour, mais en tous les cas pour demain ça va pas être de la tarte. Et là, je me demande bien comment il va réagir quand je lui dira que Pauline m’a chaudement recommandé de m’arrêter à la plage de Rocapina, compte tenu de sa précédente réaction de l’après-midi. Va falloir que je mette ça sur le compte du célèbre rocher du Lion de Rocapina, ça devrait passer.
En tous les cas, j’ai hâte qu’il fasse jour !
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